Richard SCHROEDER

Une exposition de femmes nues que seule leur rousseur habille et que leur blancheur défend”. Laurent Chalumeau

Expositions

2014

Vénus – I’m not like everybody else

galerie SIT DOWN

08.11.2014 – 27.12.2014

Biographie

La légende est formelle : c’est après avoir vu Blow Up que Richard Schroeder décida de faire du rock et du cinéma en devenant photographe. Le film était interdit aux moins de 16 ans, Richard en avait quinze, et le garçon tînt parole.

Il n’en a pas vingt quand le grand Jacques Rouchon – son parrain – le prend comme assistant et lui apprend le métier : faiseur d’images, un beau métier. Au début par la mode – photographier des femmes, quel jeune homme s’en plaindrait ? Puis très vite la musique, fin des années soixante-dix, les punks arrivent, le monde change, Bashung, Gainsbourg, The Clash…

Premières publications, premières pochettes d’albums, premiers travaux personnels.

Le cinéma suit, avec lui les rencontres, Lynch, Cronenberg, De Palma… Photos que nous connaissons tous, portraits qui nous frappèrent. Plus encore que faire des images Richard aime la rencontre. Passer quelques heures en compagnie de tel ou tel artiste, écrivain, comédien, cinéaste, musicien, autant qu’avec les anonymes, rencontrer la personne puis la photographier. C’est sans doute pour cela que ses photos ne ressemblent pas aux autres, comme s’il captait une petite part du mystère en chacun, face secrète, face cachée, dénicher l’être humain en nous. Photographier les stars comme des inconnus, et les inconnus comme des stars, dit-il.

Rolling Stone, Vanity Fair, Elle, Paris-Match, Première, Le Monde Magazine… Le regard de Richard sait s’adapter au genre – les instants sont figés, pas le regard. Images de presse, affiches de films, de pièces, publicité, courts-métrages, clips, photos d’art ou d’essai, passion du noir et blanc, mais recherche en couleurs, tant de mondes qu’il embrase sans jamais s’y noyer. Savoir se renouveler tout en gardant son style, un style rock, dépouillé, Dylan à la guitare, bruit des doigts sur le manche, de l’index sur le déclencheur.

Êtres à visages humains, natures pas vraiment mortes, photos qui bougent encore.

Presse