Artiste plasticienne et musicienne, née à Paris en 1949, Frédérique Petit découvre en 1971 le tissage et l’apprend en autodidacte en observant les métiers à tisser primitifs au musée de l’Homme.
Elle développe une technique personnelle, la tapisserie miniature.
A partir de 1979, elle montre ses tapisseries miniatures dans de grandes expositions de groupe au Grand Palais, au musée des Arts Décoratifs en 1981 (Les Métiers de l’Art) et en 1983 (Sur Invitation) à l’initiative de François Mathey…
En 1990 elle reçoit une bourse d’aide à la création pour la réalisation d’Histoires de tapis, d’une collection de 100 tapis miniatures, un projet réalisé sur plus de 20 ans.
En 2000 elle ressent le besoin de sortir du carcan contraignant de la tapisserie et commence à explorer de nouvelles pratiques qui l’amènent à renouer avec toute une palette de techniques qu’elle avait abordées au fil des années.
Elle tisse, pique, noue, manipule ce fil et grâce à lui elle se construit un nouveau langage, associant sans complexe telle ou telle de ces techniques, détachée de toute « école », norme ou cadre propre à chacune d’entre elles.
En 2008, elle reçoit une bourse d’Aide à la Recherche du CNAP qui lui permet de se rendre à Suzhou, haut lieu de la broderie en Chine,
Elle réalise alors ses premiers Rubans de temps brodés au fil de soie, un des premier dispositif se déroule sur plus de 11 mètres de long, d’autres suivront comme le Ruban de pierres, ou les Ombres chinoises.
Depuis quelques années, Frédérique Petit a commencé un travail de sculpteur en fil de métal. Aujourd’hui elle crée des œuvres monumentales ou l’aiguille et le fil de métal sont remplacés par le fer à béton et le poste à souder qu’elle entremêle pour construire ses Grands nids qui interrogent dans leurs rudesses la fragilité.