Catherine HENRIETTE

Conte d’hiver

Conte d’été

“Voilà près de 30 ans que j’observe la Chine, son évolution économique, culturelle et sociale. Voilà près de 30 ans que le pouls de ce pays s’est emballé. Les choses vont vite. Trop vite. Les paysages et les villes se transforment, s’aliènent, s’enlaidissent. Tout y est sacrifié sur l’autel du développement et du profit. À tout prix. 

Témoin direct de cette frénésie, j’ai eu envie d’arrêter le temps, de reprendre mon Leica et mes pellicules, comme on prendrait un chevalet. J’ai voulu me poser et jouer avec les lignes d’horizon, les personnages, avec pour fond, la Chine moderne photographiée comme un mirage en mutation. 

 L’attente patiente des lignes pures, des esquisses, la constance ténue du filigrane, comme un conte à mi-chemin entre la réalité et mon imaginaire.”

Ce travail a reçu le prix de Photographie de l’Académie des Beaux Arts en 2013. 

Swell

« J’habite la Côte Basque depuis 20 ans et vis au rythme de ses marées, de ses humeurs changeantes, de ses lumières improbables.Jen’avais jamais pensé photographier mon quotidien, peut-être avais-je peur du « déjà vu ».C’estune photo prise par hasard qui me fit changer d’avis car le résultat était différent de ce que je connaissais.

Je décidais d’aller plus loin avec un Hasselblad, quelques objectifs et un scooter, indispensables pour suivre le peuple migratoire des surfeurs en combi Volkswagen et en combi tout court, qui se déplacent de plage en plage en fonction des marées,  « des droites , des gauches » (vagues) et du « Sacro-Saint » SWELL . »

Catherine HENRIETTE

 

Cirque de Lescun

La Métamorphose du paysage

Lorsqu’elle sait qu’il a neigé en montagne pendant la nuit, Catherine Henriette prend le lendemain matin la route du Cirque de Lescun où elle retrouve un paysage qui lui est familier : elle possède d’ailleurs une bergerie dans cette région des Pyrénées béarnaises. Les chutes de neige ont installé une atmosphère qu’elle cherche sans cesse à restituer. Elle nous livre ainsi une série d’images qui « font » sensation. Non pas parce qu’elles révéleraient des décors grandioses, des couleurs ou des lumières spectaculaires. Catherine Henriette choisit au contraire de nous faire partager une expérience intime du paysage, à la mesure du plaisir qu’elle prend à le contempler. On pourrait même se risquer à dire que ce n’est pas le paysage lui-même qui s’impose à elle mais la manière dont elle regarde celui-ci se métamorphoser, à travers un subtil voile que la neige forme en tombant silencieusement, sans jamais faire écran. Les détails s’estompent pour faire place à une vision de la nature qui pourrait être ici qualifiée d’impressionniste, encadrée dans une composition que le dessin d’une route sinueuse ou l’arbre qui s’étire à l’horizon vient de temps à autre animer. Les couleurs sont elles aussi tamisées : Catherine Henriette joue sur d’infinies nuances offertes par la diversité des matières végétales et minérales impliquées dans le paysage et dont les phénomènes atmosphériques modifient l’aspect. À la vue de ses photographies, on se surprend à ressentir ce qu’elle a dû éprouver : un air humide et frais nous enveloppe.

Gabriel Bauret

Expositions

2018

Conte d’hiver, Conte d’été

PARIS PHOTO

08.11.2018 – 11.11.2018

2017

Conte d’hiver, Conte d’été

La chambre de la collectionneuse, Paris

Avril 2017

Conte d’hiver, Conte d’été

Salon What’s up Photo Doc. 

Espace des Blancs Manteaux, Paris

Mai 2017

Biographie

Née en 1960, Catherine Henriette vit aujourd’hui entre Paris et le Pays basque. Après des études de chinois, elle arrive à Pékin en 1985 et entame une carrière de photographe de presse. Engagée par l’Agence France Presse au moment des événements de Tiananmen en 1989, elle quitte la Chine en 1991, puis multiplie les reportages pour différents magazines.